Décès de soeur Jeannine Mongeon, Rédemptoristine
19 October 2016
Secrétaire de la province canadienne-française de Sainte-Anne-de-Beaupré

Le 19 octobre 2016, à l'infirmerie des Soeurs de la Charité de Saint-Hyacinthe, est décédée à l'âge de 91 ans Soeur Jeannine Mongeon, Rédemptoristine.
Née à Montréal, le 29 septembre 1925, elle était la fille de feu Wilfrid Mongeon et de feue Graziella Meunier. Entrée au monastère le 2 février 1945, elle fit profession temporaire le 11 février 1947 et profession solennelle le 11 février 1950.
Elle sera exposée dans la chapelle du monastère le 25 octobre 2016 et le soir une paraliturgie aura lieu à 19h30. Les funérailles seront célébrées mercredi 26 octobre à 14h00. L'inhumation suivra au cimetière du Monastère des Rédemptoristines à Sainte-Thérèse.
Dans l'espérance de la Résurrection, merci de nous unir à notre prière pour accompagner notre Soeur dans ce passage de la mort à la vie.
«Je te bénis, Seigneur du ciel et de la terre, car tu as caché cela aux sages et aux savants et tu l'as révélé aux tout-petits». (M 11, 25)
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Hommage rendu à soeur Jeannine Mongeon
Hommage et dernier adieu adressés à notre chère soeur Jeannine Mongeon, partie vers le Père, ce 19 octobre 2016.
Bien chère mère Prieure, bien chères soeurs, bien chers parents et amis et vous tous ici présents.
On m'a demandé de vous tracer brièvement le parcours de notre chère soeur Jeannine. Alors, je m'exécute de mon mieux, mais bien humblement, car je ne me sens pas vraiment à la hauteur.
Soeur Jeannine est une Montréalaise née le 29 septembre 1925. Elle est orpheline de mère dès sa très tendre enfance. Elle est prise en charge par sa grand-mère qui a si bien rempli sa mission qu'elle en parlait toujours avec une «vive flamme d'amour».... «Moi, ma grand-mère!».....
Soeur Jeannine fait ses études chez les soeurs de Ste-Croix. Comme elle désire être religieuse, elle pense tout naturellement à entrer chez-elles. Un événement l'a fait bifurquer et la voilà soudain chez les Rédemptoristines de Sainte-Anne-de-Beaupré. Elle est conquise et y fait son entrée.
À Sainte-Anne-de-Beaupré, elle exerce, avec grande habileté, le service de la confection des habits, de la responsabilité de la dépense et finalement on lui confie la formation des jeunes vocations. En 1964, on la nomme pour aller aider la jeune fondation de Ste-Thérèse.
C'est ici, au Monastère de Ste-Thérèse, que l'on découvre le trésor qui se cache en elle. Oui, vraiment, c'est plus qu'un trésor mais une source de trésors. Un trésor de dévouement et de service inconditionnel remplis avec une affabilité et une bonne humeur constante. Très particulière, elle est ordonnée en tout. L'ordre et la beauté s'attachent à ses pas et la suivent partout, si bien qu'on en voit encore les traces, ici au monastère, comme par exemple la série de grandes boîtes bleues qu'elle avait montées de toutes pièces pour le rangement à l'entrepôt. Et dans la dépense, les séries d'étagères que sa soeur religieuse remplissait à mesure qu'elles étaient prêtes. Cétait gigantesque!!! C'est le mot qui convient! Ça ne s'oublie pas ces choses-là!!! Elles s'inscrivent en lettres d'or! Et c'est bien incrusté au fond de nos coeurs.
Elle est aussi cuisinière... une cuisinière non expérimentée, mais bien talentueuse qui a agrémenté notre histoire de faits tellement comiques qu'on en a ri pendant longtemps.
Malgré sa lourde charge, après ses journées, elle trouvait le courage d'aller aider l'économe à planter les cèdres qui forment la haie que vous voyez encore aujourd'hui autour de notre terrain, etc, etc. Je trouvais çà plus que beau... pour ne pas dire héroïque!!!
Tout cela était le fruit de sa charité fraternelle et de sa conviction profonde qu'une seule chose est nécessaire: «aimer ses soeurs dans l'accomplissement de la volonté de Dieu».
Pour terminer sa carrière, après avoir travaillé de nombreuses années à l'économat, alors que sa dernière maladie l'avait déjà atteinte, elle revient comme aide à la cuisine pour la préparation des légumes. Elle disait: «Parce que j'aime mes soeurs, il faut bien que je leur donne à manger.» C'est dans cet esprit qu'elle travaille toujours... pour Jésus et ses soeurs, pour Jésus et les âmes. Elle alimente tout son travail de cette prière du coeur qu'elle répète sans cesse: «Jésus viens revivre en moi et par moi ta relation amoureuse avec le Père.»
Elle reste très humaine et surnaturelle jusqu'à la fin de sa vie, même avec ses lourdes charges, car elle a eu beaucoup d'épreuves de santé, en particulier celle qui l'a handicapée dans ses dernières années jusqu'à son décès.
Lorsqu'elle quitte définitivement le monastère pour aller à l'infirmerie des soeurs de la Charité de St-Hyacinthe, elle dit: «Je ne sais pas pourquoi je vais à l'infirmerie, mais je veux faire seulement la volonté du bon Dieu.» C'est ainsi qu'elle se révèle constamment jusqu'à la fin. Absolument soumise et donnée à Dieu sans condition et sans réserve aucune.
C'est dans cette conclusion admirable et le coeur ému que je me souhaite de m'envoler moi aussi et que je vous le souhaite à tous et à toutes. C'est main dans la main avec son Dieu et notre Dieu, mais pas autrement qu'il nous faut quitter cette terre.
Maintenant, donne-lui, Père, le repos dans l'éternelle félicité, dans ce beau ciel qui l'a habité durant toute sa vie!...
Seigneur, fais resplendir sur elle ton divin Soleil, Jésus Christ, son céleste époux en qui elle nous a tous et toutes aimé(e)s et nous aimera toujours. pour l'éternité, n'est-ce-pas chère soeur Jeannine ?
Adieu, au revoir au ciel! Adieu!!!...
Mais n'oublie pas, demeure aussi avec nous qui sommes encore si loin en cet exil.